Focus on a Miracle of Mary Story: Part 2: Au sujet de l'anthropophage
By Gérard Colin
January 1, 2004
A French translation of the Cannibal of Qemer story, based on the new version in TGS, which gives the cannibal a backstory, repentance, and a name.
Le 66e Miracle : Au sujet de l'anthropophage
Miracle de Notre Dame, la sainte deux fois vierge Marie, mère de Dieu. Que sa prière et sa bénédiction soient avec nous dans les siècles des siècles, amen.
Il était un homme dans la ville de Qemer, d'une famille honorée, du nom de Simon. Il était très riche et recevait les voyageurs et les étrangers, car c'était un homme bon. Quand Satan, l'ennemi du bien, vit cela, il éprouva une grande jalousie envers lui et voulut l'engloutir dans un gouffre de péché plus grand que tout péché humain.
Mais un jour, il envoya ses sbires sous l'apparence de trois messagers. Ces hommes arrivèrent auprès de Simon, transis de sueur comme s'ils avaient fait une longue route ; alors l'homme fut pris de compassion pour eux. À ce moment-là, il leur dit : "Mes seigneurs, détournez-vous de ma maison de votre serviteur et demeurez-y, car le chemin est long et il y a un logement pour les voyageurs dans ma maison. Nous allons vous laver les pieds, reposez-vous cette nuit en paix. Ensuite, vous irez où vous avez décidé." Ils lui dirent : "Non, nous demeurerons sur la place !"
Mais il les eut forcés, ces hommes lui dirent avec perfidie : "Nous te voyons comme si tu étais Abraham, l'homme de Dieu. Il a plu à son Créateur au point de vouloir lui sacrifier son fils. Maintenant allons, faisons un pacte selon lequel tu accompliras notre volonté ; alors nous viendrons." L'homme jura dans un serment ferme qu'il ne ferait pas mentir sa parole quand ils lui adresseraient une requête, à cause de son amour pour les étrangers. Et il les prit dans sa maison.
Après qu'ils furent entrés seuls dans la maison et se furent reposés un peu, ils dirent à Simon : "Voici qu'est arrivé le moment de te dire à propos de quoi nous t'adressons une requête."
Il leur dit : "Demandez ce que vous voulez, mes seigneurs : je l'accomplirai pour vous."
Ils lui dirent : "As-tu un fils ?" Il leur dit : "Oui, j'en ai un seul, je n'en ai pas d'autre que lui." (Ils lui dirent) : "Amène-le donc, sacrifie-le rapidement et prépare-le pour nous pour le repas."
Il dit : "Mes seigneurs, comment cela m'arrive-t-il ? Ces mots sont durs pour moi et pour tous les hommes, et surtout pour les parents !"
Ils lui dirent : "Ta parole que tu as engagée par serment auparavant sera-t-elle mensongère ?"
Après qu'il se fut attristé à cause de son serment, Simon songea qu'Abraham avait assuré son cœur pour faire monter Isaac au sacrifice. Lui-même assura son cœur, abattit son fils pour eux en cachette et leur présenta son corps.
Ils lui dirent alors : "Il convient que tu goûtes et manges d'abord ce que tu as préparé ; ensuite tu nous le donneras, car c'est la coutume dans notre ville."
Il leur dit : "Mes seigneurs, comment un homme peut-il manger la chair de son fils ?"
Ils lui dirent : "Homme, rappelle-toi la promesse que tu as jurée et fais attention à toi-même à cause de ton serment."
Alors Simon déchira ses vêtements, pleura et dit : "Malheur à moi, malheur à moi ! Quand Dieu a éprouvé Abraham et lui a dit : 'Abraham, Abraham, prends ton fils Isaac que tu aimes et va dans la montagne ; fais-le monter là et sacrifie-le sur une montagne que je te dirai', Abraham a été digne d'accomplir sans doute l'ordre de son Seigneur. Il leva la main pour prendre un couteau et égorger son fils, mais il ne reçut pas l'ordre de manger la chair de son fils. Moi j'ai été digne comme lui d'égorger mon fils à cause de mon serment, mais il est dur pour moi de manger la chair de mon fils. Malheur à moi, malheur à moi !"
Simon dit encore : "Quand il combattit les fils d'Ammon, Jephté le juge d'Israël voua un vœu à Dieu et dit : 'Si Dieu livre dans ma main les fils d'Ammon, celui qui viendra et sortira de la porte de ma maison et m'accueillera quand je reviendrai sain et sauf, j'en ferai un sacrifice à Dieu.' Lors de son retour sain et sauf, voici que la fille de Jephté sortit et l'accueillit avec tambourins et chants. Elle était son unique enfant qu'il aimait."
Il n'en avait pas d'autres - ni fils ni fille - en dehors d'elle. Et lui, il la fit monter au sacrifice, car il ne pouvait transgresser son vœu.
<< Mais personne n'avait suscité contre lui une machination si dure qu'il doive manger la chair de sa fille. À moi, cette affaire est arrivée, elle est dure pour moi et elle est ce qui ne peut échoir de faire aux enfants des hommes. Malheur à moi, malheur à moi ! >>
Mais Simon se repentit de son serment, s'attrista en son âme, et ne savait que faire. À cause de cela, il dit : << Plutôt que ma parole soit mensongère, il est meilleur pour moi que j'accomplisse la volonté de ces voyageurs en mangeant la chair de mon fils. L'Écriture ne dit-elle pas : Un voleur vaut mieux qu'un menteur ? À cause de cela, il me faut honorer la parole que j'ai prononcée. >>
Alors il leva les yeux et vit que le corps était bon à manger, et il se hâta. Il mangea de la chair de son fils et ne pensa pas à en donner aux voyageurs, car l'esprit impur le dirigeait et le pressait.
Après qu'il eut achevé de manger, il ne trouva pas les messagers coupables. De cette heure, son goût pour manger de la nourriture normale fut changé en goût pour manger de la chair humaine. Le nombre des gens qu'il mangea se monte à soixante-dix-huit âmes. Ses proches, ses amis, ses parents, ses intendants, sa femme, et ses enfants furent consumés et disparurent.
Alors il sortit de sa maison, et de toute sa richesse, il ne prit avec lui que le contenu d'une coupe d'eau et un arc. Alors qu'il quittait la ville, il rencontra un homme dont toute la personne était lépreuse et...
Ce pauvre très assoiffé dit à l'anthropophage : << Donne-moi à boire de l'eau de cette coupe pour le nom de Marie la Vierge, mère de Dieu, avant que mon âme ne s'en aille. >> L'anthropophage se hâta de lui en donner.
Puis il dit : << En vérité, j'ai entendu depuis mon enfance que Notre Dame est bonne, sauve par sa prière, et libérée du chœur. Voici que maintenant je vais me confier à elle. >>
Puis il dit au pauvre : << Prends, bois pour le nom de la sainte Vierge Marie, mère de Dieu. >> Ayant dit cela, il versa l'équivalent du creux de la main d'eau dans la paume du pauvre. Celui-ci lapa, mais son gosier se ferma à l'eau, et elle n'entra pas.
Puis son esprit ancien revint à l'anthropophage, il entra dans une grotte et dit : << Je vais me repentir et pleurer à cause de mon péché. >>
Seulement il dit : << Où trouverai-je mon Dieu ? Est-ce que Dieu se trouve auprès des enchanteurs et des injustes ? Écoute-t-il ma prière ? En effet, je suis un homme injuste et inique ; mes péchés sont plus nombreux que les cheveux de ma tête, et je suis plus mauvais que toute la terre. Je ne suis pas digne de lever les yeux et de voir la hauteur du ciel. Maintenant, alors que je me rappelle les souffrances de Notre Dame Marie et que la faim, la soif, et toutes sortes de maux lui sont advenus dans les jours de son exil avec son bien-aimé Fils, je vais me punir par la faim et la soif à cause de mes péchés jusqu'à ce que mes os soient desséchés comme de l'herbe, et que ma chair adhère à mes os. En effet, il n'y a rien d'effrayant et de terrifiant comme cela, selon que disent nos pères les apôtres : La lance vaut mieux que la faim. >>
Et disant cela et toute parole qui y ressemblait, il resta vingt et un jours sans manger et sans boire par la puissance de Dieu. Après cela, l'anthropophage mourut.
Les anges des ténèbres vinrent, semant la peur et la terreur, et l'entourèrent pour emmener son âme dans le chœur. Alors Notre Dame, la sainte deux fois vierge Marie, mère de Dieu, vint rapidement ; elle se prosterna en disant : << Aie pitié pour moi, mon Fils, aie pitié pour moi, mon Seigneur, car il a donné de l'eau à boire au pauvre pour mon nom. Et toi, tu m'as dit : "Celui qui fera ta commémoration et qui invoquera ton nom vivra de la vie éternelle." >>
Le Seigneur lui dit : << Oui, je ne rendrai pas vain ce que j'ai octroyé. >> Il dit aux anges : << Apportez une balance, pesez l'eau qu'il a donnée à boire pour le nom de ma mère dans un plateau, et les soixante-dix-huit âmes dans l'autre plateau. >>
Quand les anges pesèrent selon le commandement du Seigneur, alors le creux de la main d'eau l'emporta sur les soixante-dix-huit âmes. L'âme de ce pécheur fut sauvée de la descente dans la géhenne grâce au pacte que donna à Notre Dame son bien-aimé Fils, et parce que ce pécheur avait fait l'aumône et s'était repenti de ses grands péchés dans la foi. Il entra dans le royaume des cieux.
Sachez, mes frères, que Notre Dame, la sainte deux fois vierge Marie, mère de Dieu, arrive auprès de quiconque rappelle et invoque son nom - surtout celui qui se repentit de ses péchés et de ses fautes - quand il trépasse.
Que sa prière et sa bénédiction soient avec nous dans les siècles des siècles, amen.
Machine Translation of the French into English
About the Man-Eater
Miracle of Our Lady the holy twice Virgin Mary, mother of God. May her prayer and blessing be with us in the ages of ages, amen.
There was a man in the town of Qemer, from an honorable family, by the name of Simon. He was very rich and received travelers and strangers, for he was a good man. When the enemy of good saw this, he felt great jealousy toward him and wanted to engulf him in a sin greater than any human sin. But one day, he sent his henchmen in the guise of messengers. These men arrived at Simon's place, covered in sweat as if they had traveled a long road; then the man had compassion on them. At that moment, he said to them, "My lords, turn aside to the house of your servant and stay there, for the evening is coming, and there is lodging for travelers in the house. We will wash your feet; rest in peace tonight. Tomorrow, you can go where you have decided." They said to him, "No, we will stay in the square!" And with deceit, they forced him, saying, "We see you as if you were Abraham, the friend of God. You pleased your Creator to the extent that you were willing to sacrifice your son." "Now let's make a pact according to which you will accomplish our will; then we will come." The man swore a firm oath that he would not break his word when they would make a request, because of his love for strangers. And he took them into his house.
After they had entered alone into the house and had rested for a while, they said to Simon, "Now is the time to tell you what we request from you." He said to them, "Ask whatever you want, my lords; I will fulfill it for you." They said to him, "Do you have a son?" He said to them, "Yes, I have one son; I have no other besides him." They said to him, "Bring him here, sacrifice him quickly, and prepare him for us to eat." He said, "My lords, how can this happen to me? These words are harsh for me and for all men, especially for parents!" They said to him, "Will your oath sworn before not be false now?" After he was saddened because of his oath, Simon thought that Abraham had firmly resolved to offer Isaac in sacrifice. He himself resolved to do the same, slaughtered his son secretly, and presented his body to them. Then they said to him, "It is appropriate that you taste and eat what you have prepared first; afterward, you will give it to us, for that is the custom in our town." He said to them, "My lords, how can a man eat the flesh of his son?" They said to him, "Man, remember the promise you made and pay attention to yourself because of your oath." Then Simon tore his clothes, wept, and said, "Woe to me, woe to me! When God tested Abraham and told him, 'Abraham, Abraham, take your beloved son Isaac and go to the mountain; offer him as a sacrifice on the mountain that I will show you,' Abraham proved worthy of carrying out his Lord's command. He raised his hand to take a knife and slaughter his son, but he did not receive the order to eat his son's flesh. As for me, I proved worthy like him to slaughter my son because of my oath, but it is difficult for me to eat my son's flesh. Woe to me, woe to me!" Simon continued, "When Jephthah, the judge of Israel, fought the sons of Ammon, he vowed a vow to God and said, 'If God delivers the sons of Ammon into my hand, the one who comes out of the door of my house to meet me when I return in peace from the sons of Ammon shall be the Lord's, and I will offer him as a burnt offering.' When he returned in peace and safety, Jephthah's daughter came out to meet him with tambourines and dances. She was his only child; he loved her dearly; he had no others—neither son nor daughter—besides her."
He had no others - neither son nor daughter - besides her. And he made her ascend for sacrifice, for he could not transgress his vow.
<< But no one had contrived against him such a scheme that he had to eat the flesh of his daughter. To me, this affair has happened, it is hard for me, and it is what cannot happen to the children of men. Woe to me, woe to me! >>
But Simon repented of his vow, was saddened in his soul, and did not know what to do. Because of this, he said: << Rather, that my word be not false, it is better for me to fulfill the will of these travelers by eating the flesh of my son. Does not Scripture say: A thief is better than a liar? Because of this, I must honor the word I have spoken. >>
Then he lifted his eyes and saw that the body was good to eat, and he hastened. He ate of his son's flesh and did not think to give any to the travelers, for the impure spirit directed and urged him.
After he had finished eating, he did not find the guilty messengers. From that hour, his taste for normal food was changed into a taste for eating human flesh. The number of people he ate reached seventy-eight souls. His relatives, friends, parents, stewards, his wife, and children were consumed and disappeared.
Then he left his house, and of all his wealth, he took with him only the contents of a cup of water and a bow. As he was leaving the city, he encountered a man whose entire body was leprous, and...
This poor man, very thirsty, said to the cannibal: << Give me to drink some water from this cup for the name of Mary the Virgin, mother of God, before my soul departs. >> The cannibal hastened to give him some.
Then he said: << Truly, I have heard since my childhood that Our Lady is good, saved by her prayer, and delivered from hell. Here, now, I will entrust myself to her. >>
Then he said to the poor man: << Take, drink for the name of the holy Virgin Mary, mother of God. >> Saying this, he poured the equivalent of the palm of his hand of water into the palm of the poor man. He lapped, but his throat closed to the water, and it did not enter.
Then his former spirit returned to the cannibal; he entered a cave and said: << I will repent and weep because of my sin. >>
Only he said: << Where will I find my God? Is God to be found among sorcerers and the wicked? Does He hear my prayer? In fact, I am a just and unjust man; my sins are more numerous than the hairs of my head, and I am worse than all the earth. I am not worthy to lift my eyes and see the height of heaven.
Now, as I remember the sufferings of Our Lady Mary and the hunger, thirst, and all kinds of afflictions that befell her during the days of her exile with her beloved Son, I will punish myself with hunger and thirst because of my sins until my bones are dried up like grass and my flesh clings to my bones. In fact, there is nothing as frightening and terrifying as that, as our fathers the apostles say: A spear is better than hunger. >>
And saying this and every word that resembled it, he remained twenty-one days without eating and drinking by the power of God. After that, the cannibal died.
The angels of darkness came, sowing fear and terror, and surrounded him to take his soul into hell. Then Our Lady, the holy twice-virgin Mary, mother of God, came quickly; she prostrated herself, saying: << Have pity on me, my Son, have pity on me, my Lord, for he gave water to drink to the poor in my name. And you told me: "Whoever commemorates you and invokes your name shall live the eternal life." >>
The Lord said to her: << Yes, I will not render void what I have granted. >> He said to the angels: << Bring a balance, weigh the water he gave to drink for the name of my mother in one tray, and the seventy-eight souls in the other tray. >>
When the angels weighed according to the command of the Lord, then the palmful of water outweighed the seventy-eight souls. The soul of this sinner was saved from descending into hell through the pact that his beloved Son gave to Our Lady and because this sinner had given alms and repented of his great sins in faith. He entered the kingdom of heaven.
Know, my brothers, that Our Lady, the holy twice-virgin Mary, mother of God, comes to whomever recalls and invokes her name - especially the one who repents of his sins and faults - when he passes away.
May her prayer and blessing be with us in the ages of ages, amen.